Les nanoparticules, mais qu’est-ce que c’est ? Pas des particules en forme d’anneau (bien essayé 😉) mais des quantités de matière d’une taille infime, extrêmement petite, qui les rend invisibles et donc indécelables dans notre environnement. Déjà présentes à l’état naturel, elles se sont démultipliées dans notre quotidien à cause des activités humaines. Mais nos connaissances sont encore limitées sur ses effets sur la santé, et ce qu’on en sait n’a rien de rassurant… Focus sur ces microscopiques fragments aux pouvoirs mystérieux qui nous entourent partout, à notre insu.
Où trouve-t-on des nanoparticules ?
On en trouve à l’état naturel depuis toujours : elles sont le résultat de l’activité volcanique, des poussières du désert ou même des embruns marins. Mais depuis l’ère industrielle, tous les procédés de combustion engendrés par l’activité humaine émettent d’énormes quantités des nanoparticules polluantes dans notre atmosphère. Fumées industrielles, gaz d’échappement, cigarettes se disséminent dans l’air que nous respirons, sans parler de celles que nous fabriquons industriellement pour nos biens de grande consommation.
On retrouve des nanoparticules dans une longue liste de produits de consommation courante : appareils électroniques comme le téléphone portable, colorants pour tissus ou textiles antibactériens, médicaments, et de façon encore plus inquiétante, dans les aliments et les cosmétiques conventionnels (=non bio). De plus en plus présentes dans notre environnement, elles sont utilisées pour leur propriétés permettant de modifier l’aspect ou le goût d’un produit, pour le rendre plus lisse ou plus blanc par exemple.
50000 fois plus petites que le diamètre d’un cheveu, elles ont un pouvoir de pénétration sans équivalent, pouvant passer la barrière cutanée pour se retrouver dans le sang et le noyau des cellules de nos organes vitaux, traversant même le placenta. Nous savons que notre organisme ne parvient pas à les éliminer. Soupçonnées d’être toxiques, les indices s’accumulent sur leurs conséquences sur l’organisme mais les incertitudes qui persistent ne permettent pas encore de les bannir officiellement de façon réglementaire.
On a cependant pu démontrer que la présence de nanoparticules dans l’organisme avait une corrélation avec l’apparition de troubles dans le développement ou la reproduction. L’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire) recommande depuis 2014 d’éviter au maximum l’exposition à ces nanoparticules qu’elle considère comme à risque d’être responsables d’infections respiratoires, cancérogènes, et même potentiellement capables de modifier notre ADN… Sans parler de leurs conséquences catastrophiques sur l’environnement où elles ne sont filtrées ni par l’eau ni par l’air et se retrouvent dans tous les éco-systèmes qui nous entourent. Nous jouons aux apprentis sorciers avec une technologie récente dont nous ne maîtrisons pas encore les effets, et peut-être serait-il sage de se poser les bonnes questions afin de s’en prémunir…
Comment éviter les nanoparticules ?
Les associations de consommateurs retrouvent régulièrement des nanoparticules en analysant des produits courants du quotidien qui ne les mentionnent pas sur les étiquettes, dont des gâteaux pour enfants par exemple. En 2018, neuf plaintes ont même été déposées par l’UFC-Que choisir pour non-respect de signalement de nanoparticules sur des emballages de marques grand public alimentaires ou cosmétiques (bonbons, déodorant, crème solaire, dentifrice…) Depuis juillet 2013, il est pourtant théoriquement obligatoire pour une marque de cosmétiques de signaler la mention [nano] après le nom de l’ingrédient concerné.
Les nanoparticules les plus courantes en cosmétique :
- Dioxyde de titane (E171 ou CI 77891) : c’est le plus fréquent, on le retrouve partout :
Alimentaire : il sert de colorant, et fait briller des produits sucrés. Il est officiellement interdit depuis le 1er janvier 2020
Cosmétique : c’est un anti-UV qu’on trouve dans les crèmes solaires, dentifrices, mais aussi dans le maquillage (plus de 90% des marques de rouge à lèvres en utilisent)
Pharmaceutique : c’est un ingrédient qui sert à améliorer la consistance ou le goût du médicament
- Oxyde de fer (E172) : additif aux propriétés colorantes
- Oxyde de silice (E551) : additif aux propriétés anti-agglomérantes
- Carbonate de calcium (E170) : additif aux propriétés blanchissantes
- Oxyde de zinc : ingrédient cosmétique blanchissant très présent en anti-UV dans les crèmes solaires
- Noir de carbone (E152): obtenu par combustion d’hydrocarbure, il sert de pigment noir dans des préparations alimentaires ou du maquillage
Les produits cosmétiques les plus à risque d’en contenir
Ils sont dans notre quotidien et n’ont l’air de rien, mais ce sont de véritables bombes à retardement !
Lisez bien les étiquettes, et comme toujours, préférez les produits certifiés bio car ils n’en contiennent pas. Les référentiels de la cosmétique biologique (Cosmébio et Cosmos) interdisent en effet les nanoparticules dans les produits de beauté, sauf les crèmes solaires car il n’existe pour le moment pas de substitut. Les ingrédients concernés sont en revanche autorisés sous forme de macro-particules, beaucoup trop grosses pour passer la barrière cutanée.
Attention tout particulièrement aux poudres conventionnelles, surtout pour bébé, qui sont les plus susceptibles de contenir des nanoparticules, et aux produits en spray qui peuvent être inhalés.
Assurez-vous de choisir des produits de soin sans nanoparticules surtout pour les zones sensibles du corps :
Les déodorants
La peau fragile d’une aisselle épilée ou rasée peut présenter des lésions qui la rendent encore plus vulnérable aux nanoparticules. Choisissez des déodorants bio 100% naturels sans dioxyde de titane ni aucune autre substance nocive.
Les dentifrices
La muqueuse buccale est très perméable et on avale forcément de petites quantités de dentifrice lors du brossage. Or le dioxyde de titane, un colorant qui sert juste à rendre votre pâte de dentifrice plus blanche, est très répandu chez les marques les plus connues de dentifrice conventionnel qui en utilisent encore malgré le doute sur leur innocuité. Pour être sûre de choisir un produit sans nanoparticules, optez pour des dentifrices bio et 99,5% naturels garantis zéro substance controversée.