C’est bien connu, il n’y a pas de planète B et chaque geste compte, mais quand le soir après le boulot vous avez fait coucou aux 3 légumes qui se battent en duel dans le frigo, vous constatez souvent le même étrange phénomène, qui vous apparaît sous la forme d’un livreur ub*r eats les bras chargés de bouffe malsaine et suremballée. Entre flemme et prise de conscience, entre les 5 fruits et légumes réglementaires et vos pulsions de sucré pour compenser la morosité ambiante, qui va finir par l’emporter dans votre vie alimentaire ? Voici 3 idées pour faire table rase du passé et enfin reprendre le contrôle de votre cuisine, from scratch.
Transformer sa cuisine en potager, se la jouer Greta fait son marché, bannir tout emballage plastique et toute trace de gluten, et produire l’équivalent d’une capsule de café de déchets par an, bien sûr qu’on aimerait tous y arriver. Mais si on pouvait avoir le temps de garder son emploi à côté, et allez, soyons fous, un peu de temps libre pour faire semblant d’avoir une vie sociale même par écran interposé, ce serait sympa, non ?
… Alors en ce début d’année on vous propose une série d’articles « nouveau départ », pour agir mieux dans tous les domaines de la vie quotidienne, mais sans y consacrer toute son énergie ni devoir déménager au cœur de l’Ardèche (sauf si c’est ça votre rêve, bien sûr). Aujourd’hui, on vous emmène dans votre cuisine, avec 3 ressources utiles et concrètes pour vraiment améliorer votre façon de consommer. En clair, essayons d’aller plus loin que juste vous conseiller d’éteindre la lumière en sortant d’une pièce ou de couper le robinet quand vous vous brossez les dents, parce que ça, c’est bon, on a compris, sérieux. Tout ça avec (presque) zéro effort, et que des solutions !
1. Faire ses courses : comment trouver du local facilement
Depuis peu, on ne voit que ça sur toutes les étiquettes « Fait/produit/transformé en France ». C’est un début, mais c’est loin d’être suffisant car si on creuse, souvent, on s’aperçoit qu’en fait le produit a été par exemple assemblé ou cuit en France, mais que les ingrédients viennent d’ailleurs, on ne saura jamais exactement où. Ca concerne aussi des produits bio en apparence au-dessus de tout soupçon : grand moment d’agacement par exemple à la lecture de cette mention : « produit AB d’origine européenne et non européenne »… Wtf bah merci beaucoup pour cette info, les gars.
Alors sinon, on a une bonne nouvelle. Une belle plateforme toute neuve en partenariat avec les chambres d’agriculture, qui recense tous les points de vente de producteurs locaux près de chez vous. Bien sûr ça dépend de là où vous habitez, mais le territoire est bien couvert et il y a déjà plus de 8000 exploitations affichées. Voilà ça s’appelle Frais et local et c’est ici : https://www.fraisetlocal.fr/
Sinon, pour s’acheter toutes les semaines un panier paysan tout aussi frais et local, il y a aussi le réseau des Amap et celui de la Ruche qui dit oui.
2. Cuire ses aliments : attention au téflon et au plastique
Quand il s’agit de cuisson, il y a une décision lourde de conséquences à prendre sans tarder, et ça concerne vos poêles Téfal spécial revêtement anti-adhésif, oui oui, celles qui n’attachent pas.
Bon alors certes, elles sont sûrement au top pour la santé de votre lave-vaisselle. Par contre, pour la vôtre, ce n’est pas démontré. Le téflon (ou PTFE, pour les intimes) est un matériau qui a été utilisé, à la base, pour fabriquer des joints d’étanchéité capables de résister aux acides issus de la production d’uranium dans le cadre des essais de bombe atomique. Rassurant, non ? Depuis, on ne sait toujours pas si son utilisation à haute température est totalement dénuée de risques pour l’organisme. Rien n’est démontré quant à sa toxicité, mais quelque part, ça donne quand même envie d’en changer. Une bonne alternative est l’acier inoxydable, plus lourd, moins facile à nettoyer, mais votre corps vous dira merci. Dans le doute…
Quant au plastique, pour faire simple, on évite de le chauffer pour restreindre le risque de transfert de molécules : pas de micro-ondes, achetez des tupperwares en verre et surtouuut, même si c’est relou, préférez les biberons en verre quand c’est pour donner des boissons chaudes. Encore une fois, le risque n’est qu’une hypothèse, mais c’est votre bébé : prudence est mère de sûreté (ça faisait longtemps que vous ne l’aviez pas entendue celle-là hein ? Pierre qui roule n’amasse pas mousse, et qui va à la chasse perd sa place, voilà c’est cadeau 😉 ).
3. Jeter ses déchets organiques : le compost, c’est hype
Réfléchissez un instant au trajet de vos épluchures de légumes par le circuit de déchets traditionnel, vous allez voir, c’est sympa. Vos épluchures vont donc dans un sac plastique, qui est lui-même transporté quotidiennement dans un camion émetteur de Co2 vers un centre de traitement probablement assez loin de chez vous. Là, le sac entier est brûlé ou enfoui, en émettant soit des fumées hyper toxiques, soit des micro-particules qui imprègnent le sol pour des centaines d’années.
Bon alors, l’alternative, c’est quoi ? Juste les mettre dans une boîte, et aller les balancer au compost collectif ? Easy. Vous avez bien cru qu’on allait vous conseiller la boîte à lombrics hein ? Hé non, on n’est pas des fanatiques quand même (prochaine étape : les toilettes sèches ! 😉)
On vous conseille quand même de mettre le bac sur le balcon, mais il n’y a pas d’odeur particulière si vous ne le gardez qu’une semaine avant de le vider. La liste des composteurs collectifs est ici : http://jeveuxmonbacbio.org/comment/. Elle n’est peut-être pas 100% complète, mais c’est une bonne base et sinon il faut vous renseigner auprès de votre mairie, votre CIQ et les associations de quartier, mais il y en a forcément un près de chez vous. Tout ça, évidemment, c’est si vous n’avez pas la chance d’avoir un jardin !
Un petit geste pour vous, un grand pour la lutte contre le gaspillage alimentaire !