Sympathique petit moment, le SPM ou syndrome prémenstruel est un phénomène récurrent qui pourrit la vie de pas mal d’entre nous, sans pour autant faire parler de lui à la hauteur du préjudice subi… C’est pourtant bien lui qui, à la 3e semaine de notre cycle, nous transforme en une émissaire des forces du mal, un mix entre Cruella sous acide et le retour de l’exorciste. Il est temps de sortir du silence : non, ce n’est pas dans notre tête, oui, il est pleinement légitime de se sentir mal pendant cette sale période qui précède les règles où nos hormones se mettent à jouer au yoyo ! On en parle en clair et sans tabou, en 5 signes révélateurs et leurs antidotes naturels.
1. La mauvaise humeur
Qui ne l’a pas déjà entendu… Le fameux « Ouah, t’es mal lunée, t’as tes règles ou quoi ? » souvent accompagné d’un rire gras et d’un clin d’œil très lourd de la part de votre collègue Roger qui se croit irrésistible avec ses sous-entendus sur votre activité génitale.
Oui, l’un des symptômes les plus connus du SPM concerne les troubles de l’humeur, une certaine irritabilité, voire une tendance à sortir les mouchoirs à la moindre émotion, par exemple devant cette pub de sauce tomate où le vieil homme retrouve la recette de sa femme disparue, parce que voilà c’est tellement chou, quoi.
Deux à dix jours avant les règles, on se sent grosse et moche et fatiguée, on a le moral en chute libre, et tous les autres désagréments physiques dus aux changements hormonaux n’aident pas. On a beau nous dire que ce n’est rien, que ça va passer, que tout va bien, on se sent mal quand même et du coup on culpabilise, en plus du reste.
Pour traverser cette période le mieux possible, la première chose à faire est avant tout d’avoir beaucoup de bienveillance envers soi-même, de s’accorder du temps pour soi et d’assumer tout simplement son hypersensibilité pendant quelques jours.
Une bonne façon de surmonter ce passage à vide est de se supplémenter en magnésium, pour ses effets relaxants sur les muscles et anti-stress. On en trouve, c’est bien connu, dans le chocolat, mais aussi dans les fruits à coque, les céréales complètes et les légumes secs.
2. Les douleurs physiques
Souvent au niveau du ventre, elles peuvent aussi être localisées dans le dos, se manifester sous formes de migraines ou d’état grippal avec courbatures, bref elles peuvent vite prendre des proportions démesurées et avoir un impact lourd sur la vie quotidienne.
Ces maux sont la plupart du temps plutôt ignorés par les médecins pour qui le Spasfon et le Doliprane sont des réponses à peu près universelles, mais ce n’est évidemment pas une solution miracle pour tout le monde.
La prise d’un contraceptif hormonal peut éventuellement aider à résorber le problème mais il a tendance à l’accentuer chez certaines femmes, car en matière d’hormones, chaque organisme a sa propre façon de réagir et rien n’est garanti… Sans parler des effets collatéraux à tout traitement hormonal longue durée, qui n’ont rien d’anodin.
Que faire alors ? Se tourner vers les remèdes de grand-mère qui ont fait leurs preuves : bouillotte chaude et tisanes de feuilles de framboisiers et de mélisse antispasmodique et huile essentielle de sauge sclarée pour les maux de ventre.
3. Les fringales
Avec tout ce beau programme, rien d’étonnant à ce qu’on multiplie les pulsions de sucré pour compenser la sensation de mal-être ! Bon, on s’en doutait : dans un monde parfait, c’est le plutôt le contraire qu’il faudrait faire.
Pour renforcer son microbiote intestinal et chouchouter son bidon douloureux, il vaut mieux opter pour une alimentation équilibrée, riche en oléagineux et poissons gras, si possible bio pour éviter d’en rajouter niveau hormones avec les perturbateurs endocriniens logés dans les résidus de pesticides.
Sans vous priver, essayez de limiter les sucres rapides addictifs et les excitants (alcool, café, coca) qui ne feront que renforcer vos envies de meurtre à l’égard de la terre entière. Hydratez-vous bien et essayez l’huile d’onagre en complément alimentaire, qui va calmer de nombreux symptômes car elle régule certaines fonctions hormonales et a un effet anti-inflammatoire.
4. Les troubles du sommeil
Fatigue intense, insomnies, réveils intempestifs voire cauchemars : les hormones influencent aussi votre vie nocturne ! Pour remédier à cela, rien de tel que l’activité physique qui permet de se vider la tête : marche, course, natation, tous les sports sont les bienvenus, avec une prédilection pour le yoga ou les efforts doux en cas de mal de ventre intense.
Sinon, pourquoi ne pas recourir aux grands classiques que sont la tisane de camomille romaine ou des inhalations de lavande fine avant de dormir, qui sont souvent efficaces.
5. Les problèmes de peau
Comme si cela n’était pas suffisant, le syndrome prémenstruel s’attaque aussi à votre peau : pendant les quelques jours qui précèdent les règles, votre production de sébum augmente et a tendance à provoquer… des boutons, bien sûr ! Ils sont principalement situés dans le bas du visage, autour du menton, mais peuvent aussi s’inviter dans le dos ou sur le haut du torse.
Pour prévenir le problème, on peut effectuer en amont un gommage doux bio à base de miel & agrumes afin de purifier la peau et d’éliminer les impuretés qui causent l’apparition des boutons. Pendant les jours où votre peau vous semble plus grasse, il faut retirer l’excédent de sébum matin et soir à l’aide d’une mousse nettoyante bio anti-imperfections qui va nettoyer sans agresser. Enfin, quand les boutons sont là, ciblez-les avec un sérum bio perfecteur floutant qui va rapidement assécher les intrus et matifier la peau afin que vous retrouviez un bel aspect, lisse et velouté !
Et si vous avez des interrogations sur votre hygiène intime durant cette période du mois, consultez le guide “quel savon choisir pour votre toilette intime“.